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L’affaiblissement de la croissance globale constituait déjà le risque principal pour les marchés, le Brexit conforte cette analyse.
Le vote britannique n’aurait pas tant d’importance si l’économie mondiale n’était pas aussi fragile. La hausse de 70% des marchés actions mondiaux de 2011 à 2015, en dépit de résultats d’entreprises inchangés sur la période, reposait principalement sur un acte de foi. Elle faisait le pari que ce ne serait qu’une question de temps avant que les résultats des entreprises augmentent, sous l’effet d’une croissance globale plus soutenue, grâce à l’action insistante des Banques centrales. Or cette confiance a commencé à être déçue à partir de 2015. Au moment où la Banque centrale américaine mettait fin à son troisième cycle de création monétaire, les résultats des entreprises initiaient un déclin global.
Dès lors, les marchés actions commençaient à rendre leur performance passée, et la baisse des taux longs s’aggravait. La crédibilité de la Banque du Japon et de la BCE commençait à son tour à s’effriter, rendant le faible niveau de croissance atteint (près de huit ans après la faillite de la banque Lehman Brothers, il y a toujours en zone euro 4,5 millions de chômeurs de plus qu’en 2007) d’autant plus vulnérable à tout choc externe. Trois « chocs » se sont produit depuis lors : la dévaluation du renminbi en août 2015, l’effondrement des prix pétroliers en janvier 2016, et maintenant le vote sur le Brexit, faisant à chaque fois peser une menace nouvelle sur la croissance globale, et nourrissant l’instabilité des marchés.